
Beaucoup d'artisans du bâtiment fixent encore leurs prix "au feeling" ou en copiant les tarifs du voisin, avec un impact direct sur la trésorerie et la qualité de vie. Cette approche peut sembler rassurante, mais elle expose votre entreprise à des risques financiers importants.
Le TJM (Taux Journalier Moyen) donne un repère solide pour couvrir vos coûts, vous rémunérer correctement et décider quand ajuster vos tarifs. C'est un outil de pilotage indispensable pour toute entreprise du BTP soucieuse de la gestion et de la facturation de ses chantiers.
Dans cet article, découvrez une méthode simple en 4 étapes pour calculer votre TJM artisan, avec des conseils concrets pour passer du calcul à l'action sur vos chantiers.
Le calcul du TJM bâtiment vous permet de piloter la rentabilité de chaque journée travaillée et de valider que vos devis couvrent réellement vos coûts plus une marge suffisante. Sans ce repère, difficile de savoir si vous gagnez vraiment votre vie ou si vous travaillez à perte.
Beaucoup d'artisans subissent le "prix du marché" imposé par la concurrence locale. Avec votre TJM, vous adoptez un prix qui fait vivre votre entreprise, basé sur vos charges réelles et vos objectifs de rémunération.
Prenons un exemple concret : 2 maçons facturent 450 € la journée.
Le premier connaît son taux journalier moyen, suit ses coûts et ajuste régulièrement ses tarifs.
Le second travaille "au jugé" et découvre en fin d'année qu'il a perdu de l'argent.
La différence ? La maîtrise des chiffres.
La première erreur consiste à penser qu'on travaille 220 jours par an. En réalité, il faut déduire les weekends, les jours fériés, vos congés, les aléas météo ou de santé qui bloquent certains chantiers.
Mais ce n'est pas tout : vous passez aussi du temps sur des tâches non facturables. La préparation des devis, la facturation, les relances clients, les achats de matériaux, les formations, la prospection commerciale... tout cela compte.
En moyenne, un artisan du bâtiment dispose d'environ 150 jours réellement facturables par an, soit 12 à 13 jours par mois. Ce chiffre peut vous sembler bas, mais il reflète la réalité du terrain. Notez bien ce repère, il sera la base de votre calcul.
Pour calculer un TJM juste, vous devez connaître précisément ce que coûte votre activité chaque mois. Listez l'ensemble de vos charges fixes et variables.
Voici les postes à prendre en compte :
L'objectif est d'obtenir un total mensuel réaliste. Par exemple, si vous totalisez 2 120 € de charges par mois, vous avez votre base de travail pour la suite du calcul.
Au-delà de couvrir vos charges, vous devez vous rémunérer. Fixez un revenu brut cohérent avec votre niveau de vie, vos projets personnels et professionnels.
Ce revenu doit aussi inclure une marge pour investir dans du nouveau matériel, vous former aux nouvelles techniques ou embaucher un apprenti. Ne sous-estimez pas cette partie, elle conditionne le développement de votre entreprise.
Pour cet exemple, nous retiendrons un objectif de 4 000 € brut par mois. Ce montant reste à ajuster selon votre situation (gérant, salarié, charges familiales).
Vous avez maintenant tous les éléments pour calculer votre taux journalier moyen BTP. La formule est simple :
Formule : (revenu mensuel souhaité + charges mensuelles) ÷ jours facturables par mois
Appliquons-la avec notre exemple :
(4 000€ + 2 120 €) ÷ 12 jours = 510 € par jour
Si vous estimez plutôt 13 jours facturables par mois, le calcul donne :
(4 000€ + 2 120 €) ÷ 13 jours ≈ 470 € par jour
Ce montant peut surprendre au premier abord. Pourtant, il reflète simplement la réalité économique de votre activité. En dessous de ce seuil, vous entamez soit votre rémunération, soit votre trésorerie, soit les deux.
Votre TJM n'est pas figé. Il doit s'adapter selon votre mode de travail et les spécificités de vos chantiers.
En sous-traitance, vous pouvez accepter une baisse de 15 à 20 % sur votre tarif journalier. Pourquoi ? Parce que vous économisez du temps sur la prospection, les devis, les relances clients. Mais attention ! Gardez toujours un seuil de rentabilité minimal.
En direct client, prévoyez au contraire une marge supérieure pour absorber les imprévus, le SAV, les déplacements multiples et la coordination avec d'autres corps de métier.
Pensez aussi à réviser votre TJM au moins une fois par an. Les charges évoluent : hausse du carburant, nouveaux investissements matériels, évolution de votre équipe.
Enfin, vérifiez la cohérence avec la réalité locale. Si vous êtes significativement au-dessus du marché, questionnez-vous. Mais ne vous bradez jamais, un tarif trop bas met en péril votre entreprise.
Fixer un tarif juste ne sert pas seulement à préserver votre rentabilité. C’est aussi une façon d’inspirer confiance, en montrant que vous valorisez votre travail tout en restant transparent avec vos clients, une approche essentielle pour gagner la confiance de vos clients.
Même avec la meilleure volonté, certaines erreurs reviennent souvent dans le calcul du TJM artisan.
La première consiste à oublier le temps administratif dans les jours non facturables. Beaucoup d'artisans pensent travailler 200 jours par an, alors qu'ils passent 50 jours sur de la paperasse, des devis et des relances.
Deuxième piège : sous-estimer certaines charges récurrentes. Le véhicule, les assurances, les logiciels de gestion, l'usure du matériel... tout cela pèse sur votre budget mensuel.
Troisième erreur classique : négliger l'épargne de sécurité. Vous devez provisionner pour les périodes creuses, les réparations imprévues, les impayés. Sans cette réserve, le moindre coup dur fragilise votre trésorerie.
Quatrième écueil : caler son prix uniquement sur la concurrence. Si vos concurrents facturent 400 € la journée, ça ne veut pas dire que c'est rentable pour vous. Votre structure de coûts est unique.
Enfin, beaucoup d'artisans calculent leur TJM une fois... puis ne le révisent jamais.
Résultat : 3 ans plus tard, leurs charges ont augmenté de 20 %,mais pas leurs tarifs.
Vous avez désormais tous les repères pour calculer et comprendre votre TJM. Il reste à le mettre en pratique.
Connaître votre taux journalier moyen, c'est bien, mais l'utiliser au quotidien pour savoir combien facturer sa journée au bon prix, c'est encore mieux. Voici comment passer de la théorie à la pratique :
Pour aller plus loin, découvrez notre guide complet des factures pour les professionnels du bâtiment et apprenez à structurer vos documents pour gagner du temps et sécuriser vos paiements.
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Beaucoup d'artisans du bâtiment fixent encore leurs prix "au feeling" ou en copiant les tarifs du voisin, avec un impact direct sur la trésorerie et la qualité de vie. Cette approche peut sembler rassurante, mais elle expose votre entreprise à des risques financiers importants.
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Microsoft a mis fin au support de Windows 10 le 14 octobre 2025.
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